Manufacture Thélios: les coulisses de la lunetterie de luxe

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Cette fabrique italienne, futuriste et écoresponsable, se dresse au pied des Dolomites. Là sont façonnées, de manière encore artisanale, les lunettes du groupe LVMH. Visite exceptionnelle d’un lieu où s’allient technologie et savoir-faire.

Son nom poétique, contraction de Théia, déesse de la Lumière, et d’Hélios, dieu du Soleil, sonne grec. Mais le site de Thélios – société fondée en 2017 à l’initiative de LVMH, au départ en joint-venture avec la société Marcolin – est bel et bien implanté en Italie, en contrebas des Dolomites, là où l’expertise dans le secteur de la lunetterie demeure la plus rigoureuse. Conçue par les architectes de Righetto + Partners, la manufacture de Longarone a été inaugurée en 2018 et accueille désormais quelque 1 300 employés, tous issus de la région. Le complexe, recouvert de panneaux en acier Corten et aluminium, affiche un programme environnemental ambitieux qui va du recyclage des eaux grises à l’installation de 2 300 panneaux photovoltaïques sur le toit pour assurer 20 % des besoins en électricité.

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La manufacture a été dessinée par les architectes de Righetto + Partners.Au travers de Thélios,LVMH a développé sa propre expertise lunetière, de la conception à la distribution. (à droite) Monture réalisée en imprimante 3D, reprenant le célèbre cannage de la maison Dior. MichelFiguet
Implantée en Vénétie, dans le nord-est de l’Italie, la manufacture trône en contrebas des Dolomites. Chaque monture est contrôlée une par une avant conditionnement. MichelFiguet

Pour y pénétrer, il faut montrer patte blanche, car une importante cellule de recherche et développement fait le lien entre les designers de toutes les marques du groupe de luxe – Dior, Fendi, Celine, Givenchy, Loewe, Stella McCartney, Kenzo,Berluti, Fred, Tag Heuer, Bulgari, etc. – et l’outil de production. «Notre rôle consiste à donner une réalité et à valider la faisabilité des multiples dessins et idées», raconte Carlo Roni qui dirige la cellule, fort de vingt-cinq ans d’expérience dans cette industrie encore très… artisanale. Aussi, l’atelier de prototypage s’appuie autant sur des gestes manuels précis que sur des outils de pointe tels que des imprimantes 3D. Ce département, qui produit 5 000 lunettes chaque année, dispose d’équipements qui peuvent aussi assurer la production de petites séries pour des défilés ou des montures aux formes très complexes.«Nous testons en permanence de nouveaux matériaux, plus durables, comme le bio-acétate totalement recyclable, voire carrément expérimentaux comme ces champignons pouvant produire un “cuir” végétal, renchérit Roni. Chez Thélios, le plastique n’a pas le droit de cité, et les modèles sont réalisés soit en métal, soit en acétate, ce matériau fabriqué à partir de fibres naturelles, majoritairement la cellulose, qui procure une sensation naturelle sur la peau, offre une brillance soyeuse et assure une plus grande robustesse.»

MichelFiguet
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L’acétate, fabriqué à partir de fibres naturelles, offre un large potentiel de coloris, de transparence et de textures. Mur végétalisé du showroom de la manufacture et rayonnages minutieusement ordonnancés. MichelFiguet
MichelFiguet
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Pour se rendre compte de toute la complexité de fabrication d’une «simple» paire de lunettes, le directeur industriel Gianluca Davanzo nous invite à pousser la porte de la zone de production. «Dans une première partie, visant à préparer les composants, les opérations sont plus largement automatisées faisant appel à des technologies avancées, commandées par des opérateurs capables de programmer chaque étape», explique-t-il. Les espaces sont en effet rythmés de machines qui vont permettre d’envisager des formes complexes, de coller différentes strates d’acétate sans aucune trace de joints ou encore de polir à l’aide de minuscules cubes en bois… les trois pièces majeures d’une monture. Pour autant, des opérations très manuelles sont incontournables pour l’apposition de certains ornements, la finition, et bien sûr, in fine, le contrôle. Au total, vingt-cinq à trente jours de production sont nécessaires pour fabriquer une paire de lunettes dont le fini soyeux, le souci du moindre détail et la durabilité peuvent prétendre au statut d’excellence.

Les éléments d’une monture sont contrôlés manuellement à partir des plans, et les ornements et logos, notamment celui de Christian Dior, appliqués à la main. MichelFiguet
MichelFiguet
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