A chaque assemblée de Hermès, il y a toujours un actionnaire pour demander une division du titre. En vain. La requête a même ouvert la séance des questions-réponses le 30 avril, d’autant plus justifiée cette année que le cours du groupe de luxe a culminé à 2.436 € fin mars. L’individu a évoqué une division par deux ou par cinq. « Hermès ne deviendrait quand même pas un penny stock incompatible avec notre statut », a lancé ce téméraire, sous les huées – surprenantes – d’autres actionnaires individuels.
C’est que, depuis des années, le cours facial élevé des fleurons français du luxe fait partie intégrante de l’image et du prestige associés à leurs marques. Déjà, à l’assemblée 2016, le président du conseil de surveillance de Hermès, Eric de Seynes, avait répondu que le cours de l’action, alors à 323 €, équivalait au prix d’un carré de soie ou de deux cravates. « C’est tout à fait raisonnable », avait-il estimé, convenant cette année que « maintenant, c’est plutôt un sac en toile et cuir […], mais on voit le nombre de nos actionnaires individuels augmenter ».
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