L’immobilier de luxe remonte la pente mais redoute le résultat des élections législatives

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Après des années 2022 et 2023 difficiles, le marché immobilier haut de gamme repart de manière dynamique depuis janvier, selon les résultats du réseau Barnes, spécialisé dans les biens de prestige.

Le luxe se maintient. « Le segment du haut de gamme a fait mieux que résister », estime même la société immobilière de biens de prestige Barnes, qui présentait un état des lieux du marché et de ses résultats ce jeudi 27 juin. Mais à l’approche des législatives, les acteurs s’inquiètent: l’éclaircie pourrait être de courte durée.

Après deux années compliquées, avec un ralentissement dû à la hausse des taux d’intérêt, le marché va mieux. Au pic de la crise fin 2023, le chiffre d’affaires de Barnes avait reculé de 20% sur un an. Mais elle remonte la pente avec un premier trimestre 2024 « satisfaisant ». Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires a même progressé de 11% par rapport à la même période il y a un an.

« Depuis janvier, les acheteurs reviennent et les deux tiers d’entre eux sont de nouveaux clients qui n’étaient pas inscrits dans nos fichiers », s’est réjouit le directeur général de Barnes Richard Tzipine.

La résilience du marché du luxe « confirme son statut de valeur refuge aux yeux de la clientèle française et internationale », estime même le président du groupe Thibault de Saint Vincent.

Par ailleurs, ce marché est moins sensible aux taux d’intérêt, car certains acheteurs peuvent payer comptant, sans recourir au crédit. Pour les résidences secondaires, les acquéreurs sont aussi moins rationnels, moins regardants sur le prix au mètre carré, selon Richard Tzipine.

Des acheteurs exigeants

Dans un contexte où les acheteurs ont plutôt la main sur le marché, ils sont néanmoins très exigeants. Selon l’entreprise, les biens en parfait état et correspondant au cahier des charges n’ont que très peu baissé, voire ont augmenté en un an. À l’inverse, le prix de ceux présentant des défauts a chuté de 10 à 20%.

« Il est plus que jamais indispensable d’être implanté sur les plus beaux emplacements, avec des biens sans défaut proposés à leur juste prix » explique Thibault de Saint Vincent, président de Barnes.

Après l’explosion des prix dans la période post Covid, l’heure est plutôt à un rééquilibrage du marché des biens de prestige. Mais selon les régions et les territoires, l’activité n’est pas la même. Les destinations touristiques en général se maintiennent bien, à l’inverse des grandes villes, selon les données de l’entreprise.

Sur le littoral par exemple, des destinations comme Deauville, le Bassin d’Arcachon, la Côte basque, l’Ile de Ré, la Côte d’Azur et le littoral varois (Sanary-sur-Mer, Le Lavandou) affichent des prix stables par rapport à 2023.

À Marseille, l’engouement se confirme avec des prix en hausse de 16% pour les biens d’exception.

« La vie paisible et ensoleillée de la cité phocéenne séduit une clientèle haut de gamme à fort pouvoir d’achat qui peut pratiquer le télétravail », explique Romain Linossier, directeur adjoint de Barnes Marseille.

En revanche, pour les grandes villes qui ne se situent pas en bord de mer, les tarifs des biens de luxes baissent avec jusqu’à -5% à Lille, -10% à Lyon et à Nantes par exemple. À Paris, enfin, la baisse des prix est contenue à 4%.

Des craintes quant au résultat des législatives

Si l’entreprise était plutôt optimiste, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, les tracas sont de retour. « On a un acquéreur allemand qui était très enthousiaste. Depuis les européennes, il est très soucieux, il a des doutes », explique le directeur Côte basque Philippe Tomine Desmazures.

L’entreprise recense aussi deux cas d’acheteurs qui ont réclamé « une clause de rétractation », au cas où la gauche arrive au pouvoir, mais leur demande n’a pas été acceptée par les vendeurs. Barnes craint ainsi une fuite de capitaux après le 7 juillet, notamment à cause des éventuelles mesures de taxation sur le patrimoine. Mais son directeur reste optimiste et voit aussi l’immobilier de luxe comme une valeur refuge en temps de crise.

Marine Cardot

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