Le jus d’orange au petit déjeuner, bientôt un luxe

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Le prix des bouteilles de jus d’orange explose. La faute au changement climatique et à une maladie qui décime la production.

Vous l’avez très certainement déjà remarqué dans les rayons de supermarché. Le prix du jus d’orange augmente à vitesse grand V. Et la tendance n’est pas près de s’inverser.

Selon nos confrères des Echos, « la livre de jus concentré a pris 50 % depuis janvier et environ 300 % depuis fin 2021. » 

En mai, ajoute Le Monde, « le contrat à terme sur le jus d’orange concentré congelé a dépassé la cote des 4,50 dollars (4,20 euros) la livre, pulvérisant son record historique. […] En comparaison avec son niveau de février 2020, son prix a quintuplé. »

Pour Emmanuel Vasseneix, président de l’Union professionnelle des jus de fruits Unijus, interrogé par FranceInfo, « ce qui manque actuellement en termes de produits, c’est l’équivalent de la consommation européenne de jus d’orange. D’où des tensions sur les quantités et également sur les prix, on s’attend à avoir de l’inflation dans les semaines à venir de l’ordre de 40 à 50 centimes d’augmentation, sur nos produits, que ce soit les pur jus ou jus à base de concentré. »

La « maladie du dragon jaune »

Première raison de cette flambée ? La « maladie du dragon jaune » (le huanglongbing) qui touche les arbres fruitiers en Floride et qui « se révèle à l’heure actuelle incurable », précise TF1 sur son site internet.

« Elle affaiblit les arbres, diminue leurs rendements et contribue à accentuer l’acidité des fruits, ce qui les rend immangeables. Des géants de l’agrochimie reconnaissent qu’ils sont démunis, bien s’ils poursuivent leurs recherches pour trouver un traitement. »

TF1 infos

Et la Floride accumule… Car la maladie n’est pas la seule raison des mauvaises récoltes. Ces dernières années, ce territoire a subi de gros ouragans, en 2017 et en 2022. 

Et la mandarine ?

L’autre coup de massue pour la production d’orange se situe au Brésil, premier pays exportateur de cet agrume. En Amérique du Sud, la sécheresse et le manque d’eau a gagné l’état brésilien São Paulo, là où se concentrent les plantations.

Le journal les Echos assure que, selon les dernières prévisions de Fundecitrus (l’association de producteurs brésiliens, NDLR), « la collecte va baisser cette année de près de 25 % à 232,38 millions de cageots (environ 40,8 kg). » Il s’agirait de la « deuxième plus petite récolte depuis 1988-1989 ».

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Mais alors, quelle solution ? La mandarine ! Le « jus d’orange » tel qu’il est vendu aujourd’hui pourrait ne plus s’appeler ainsi et voir sa composition changer, avec l’ajout par exemple de jus de mandarine pour adoucir les prix. C’est une piste…

Erwan Rousseau

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