Croisières, luxe, hôtels : l’appétit d’ogre de Marriott en France et en Europe

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La scène date du dernier week-end de mai. Alors que Monaco se ferme progressivement à la circulation pour laisser place au Grand Prix de Formule 1, les équipes de Marriott s’affairent. En vertu d’un partenariat avec Mercedes, certains de ses clients sont aux premières loges pour assister à la prestigieuse course – une expérience parmi d’autres offerte par le programme de fidélité du groupe hôtelier.

Au large de la principauté, Anthony Capuano observe les préparatifs à bord de l’Evrima, le premier yacht de la collection Ritz-Carlton. Le directeur général du géant américain ne tarit pas d’éloges sur cet hôtel flottant, long de 190 mètres et pouvant accueillir près de 300 personnes. Les standards du luxe y sont respectés, avec des piscines, un spa, ou un restaurant gastronomique.

« Nous avons délibérément exclu des éléments comme le casino, le restaurant buffet, ce qui nous différencie d’un bateau de croisière classique. Tout comme le niveau de service et d’intimité », résume le dirigeant. Le navire échappe ainsi aux restrictions imposées par certains ports, comme à Venise, pour lutter contre le tourisme de masse.

Etendre son influence en Europe

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Alors que les chaînes hôtelières se penchent de plus en plus sur ce segment – Accor lancera par exemple son voilier Silenseas en 2026 – Marriott y voit un « potentiel énorme ».

En septembre, un deuxième exemplaire, baptisé « Ilma », prendra la mer. Plus grand (240 mètres), composé de 224 suites dont chacune possédera une terrasse privée, il proposera des croisières en Méditerranée mais aussi dans les Caraïbes et en Europe du Nord. Un troisième navire est en construction sur les chantiers de Saint-Nazaire avec une mise en service prévue en 2025.

« Je ne pense pas que nous aurons 100 navires, mais il est possible que nous étoffions la flotte de manière significative », poursuit son patron.

Malgré tout, les yachts Ritz-Carlton restent loin de représenter le coeur du business de Marriott. Le rachat de son concurrent Starwood, en 2016, en a fait le leader mondial de l’hôtellerie, avec près de 9.000 établissements et plus de 30 marques (Sheraton, Le Méridien, Courtyard) à travers le monde. L’an passé, il a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 23 milliards de dollars, et un bénéfice net supérieur à 3 milliards.

Très implanté aux Etats-Unis, son influence est moindre en Europe, terrain de jeu du français Accor. Mais le Vieux Continent reste incontournable, en particulier pour offrir des solutions d’hébergement aux 200 millions de membres – en grande partie américains – de son programme de fidélité.

Elargir les relations avec LVMH

« Notre objectif est de nous assurer que nous avons le bon produit partout où nos clients souhaitent voyager », indique Anthony Capuano. « En Europe, il est possible d’avoir une offre de luxe, mais nous sommes aussi entrés sur le milieu de gamme. Notre objectif est de nous assurer que vous n’ayez jamais besoin de chercher en dehors de l’écosystème Marriott. »

En France, le groupe américain nourrit également de grandes ambitions. « Nous avons 69 hôtels, et 20 autres en préparation, dont la moitié ouvriront avant la fin de l’année 2025 », affirme le dirigeant. Dans le milieu de gamme, le groupe prévoit par exemple de nouvelles implantations pour sa marque lifestyle Moxi, à Clamart, Nice et Annecy. Un Courtyard ouvrira à Lyon, tout comme un Aloft à Dijon. Sans oublier le luxe, avec l’ouverture de l’Hôtel du Couvent à Nice, via sa marque de boutiques-hôtels Luxury Collection.

Sur ce segment, Marriott se sait capable de rivaliser avec ses concurrents américains mais aussi européens. Parmi eux figure le géant français LVMH (également propriétaire des « Echos »), présent dans l’hôtellerie sous les enseignes Cheval Blanc, Belmond ou Bulgari, cette dernière étant exploitée en association avec… Marriott.

Entre les deux parties, les relations sont « excellentes, nous nous réunissons plusieurs fois par an pour évoquer les performances opérationnelles et nos ambitions communes en matière de croissance. Nous aimerions élargir davantage notre relation avec LVMH », assure Anthony Capuano.

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Peut-elle s’étendre à Louis Vuitton, qui projetterait d’héberger des voyageurs clients de la marque dans un établissement sur les Champs-Elysées ? « C’est à déterminer. Nous verrons comment les choses évolueront mais une chose est sûre : le partenariat avec Bulgari est une réussite pour les deux parties. »

Cette chronique se veut produite de la façon la plus authentique que possible. Dans la mesure où vous décidez d’apporter des précisions concernant le sujet « Luxe » il est possible de d’échanger avec notre équipe. Le site plaisir-secret.fr a pour finalité de publier diverses publications autour du sujet Luxe communiquées sur la toile. Pour vous faciliter la tâche, plaisir-secret.fr vous produit cet article qui aborde le thème « Luxe ». Consultez notre site plaisir-secret.fr et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines parutions.